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13 mars 2019 Cahier de textes
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Méthodologie lycée - Le sujet d'invention
FICHE METHODE L’écriture d’invention
L’écriture d’invention est le troisième sujet proposé au choix à l’écrit du bac. Elle correspond souvent à une argumentation sous forme créative. Ce sujet peut paraître parfois plus facile que le commentaire ou la dissertation, cependant, il est redoutable pour qui n’est pas méthodique. Attention il faut toujours avoir à l’esprit que le sujet d’invention s’inspire du corpus de textes. Par conséquent il est important d’avoir ce dernier à l’esprit et de s’appuyer dessus.
RAPPEL DES PRINCIPES OFFICIELS I. Les compétences concernées • Le texte rédigé par le candidat doit témoigner d'une compétence d'écriture tant pour respecter le style ou Ia forme d'un ou plusieurs textes du corpus que pour s'en écarter.• Le texte doit témoigner de connaissances concernant l'objet d'étude, mais qui seront mises en oeuvre, non pas d'une façon théorique (comme dans la dissertation), mais pratique, dans le texte.
II. L'invention • Dans ce sens, le terme invention ne renvoie pas obligatoirement à des capacités d'imagination, mais doit être pris au sens latin du mot inventio qui désigne la capacité à trouver des arguments et à mettre en oeuvre un style efficace au sein d'un discours rhétorique.
TYPES DE TEXTES À PRODUIRE I. Dans un cadre argumentatif • Article (éditorial, article polémique, article critique, droit de réponse...). • Lettre (correspondance avec un destinataire défini dans le libellé du sujet, lettre destinée au courrier des lecteurs, lettre ouverte, lettre fictive d’un des personnages présents dans un des textes du corpus, etc.). • Monologue délibératif ; dialogue (y compris théâtral) ; discours devant une assemblée. • Récit à visée argumentative (fable, apologue...).
II. Dans un cadre narratif • Transpositions : changements de genre, de registre, ou de point de vue. • Amplifications : insertion d’une description ou d’un dialogue dans un récit, poursuite d’un texte, développement d’une ellipse narrative...
ORGANISATION DU TRAVAIL I. Nécessité d'une étude précise des consignes Il faut absolument analyser la situation d'énonciation qui vous est demandée ou proposée (30 mn) : 1. Le locuteur Qui écrit ou parle ? Vous ? En tant que lycéen, membre d'une association ? Un journaliste ? un écrivain ? un sportif ? une autre personne... laquelle ? Un bon texte d'écriture d'invention est un texte qui fait vivre un narrateur ou un personnage, qui permet de l'imaginer... 2. L'interlocuteur Qui est le destinataire : une seule personne ? Un public ? Un lecteur... 3. Les circonstances, le contexte Comment ? Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Pourquoi ? A quelle époque ? Attention aux anachronismes ! Et surtout au vocabulaire et au style ! Si on vous demande d'écrire un texte, censé être écrit à une autre époque que la nôtre, il est évident que le corpus vous fournit un ou deux textes de cette époque dont vous pourrez vous inspirer (vocabulaire, expressions, etc.) 4. Le type de texte Une lettre, un discours argumentatif/polémique, un article de journal, un poème, en vers ou en prose, un récit, etc. : chaque type de texte suppose une typographie et une présentation différentes : un titre pour un article de journal, un en-tête pour une lettre, des didascalies au théâtre etc.
II. Le choix de la forme, la recherche des idées et du plan Le choix de la forme est conditionné par le type de texte demandé. Cependant, les arguments doivent être présentés de manière structurée (45 mn). 1. Le registre principal Il est soit imposé ou suggéré ; soit à déterminer par vous-même en fonction du type de texte requis. D'une manière générale, on peut vous demander d'utiliser un ou plusieurs registres parmi les suivants : lyrique, comique, tragique, pathétique, satirique, polémique. Le texte d'invention n'est pas forcément éloigné de la réflexion proposée dans la dissertation. Il a un lien étroit avec le corpus et l'objet d'étude sur lesquels il prend appui : c'est pourquoi il propose un contenu réel qui doit être organisé dans un plan dont vous avez l'entière liberté. La recherche d'idées est guidée par la nature du sujet, mais dans tous les cas il faut réinvestir vos connaissances de l'année. Par exemple, les arguments des locuteurs peuvent s'appuyer sur vos lectures de l'année ou sur des textes du corpus. 2. Longueur du texte Elle ne sera jamais inférieure à deux pages. (sauf cas très spécial, comme l'écriture d'un poème).
III. La rédaction du texte 1. Imagination et créativité Une fois que vous avez bien établi « le cahier des charges » de votre texte, c'est-à-dire lorsque vous avez analysé les consignes du sujet et dégagé la situation d'énonciation du texte, une fois que vous avez « repéré » les idées importantes, les thèmes que vous devez aborder, alors seulement vous pouvez vous lancer dans l'écriture, en faisant absolument un brouillon (1h15). Un texte d'invention est une sorte de création artistique. Aussi doit-il être travaillé, modifié, amélioré. Les mots, les images, le rythme de vos phrases doivent être soigneusement choisis, etc. Il est impensable d'écrire directement sur la copie, d'autant plus qu'une fois que vous avez étudié le corpus et répondu aux questions il vous reste environ 2h30 : vous pouvez donc travailler votre texte pendant presque 2 heures et conserver une demi-heure pour le recopier ! Exemple : s'il s'agit d'un journaliste qui écrit un éditorial favorable à l'environnement, on doit percevoir dans ses propos son amour de la nature, ses connaissances dans le domaine de l'écologie, ses racines, etc. Idem pour la figure du destinataire : on doit deviner, dans le texte, la personne qui lit celui-ci : jeune, vieux, naïf, expérimenté, en colère, paisible, etc. 2. Les circonstances Soyez concret ! Imaginez des décors, des circonstances, des actions, des propos, etc. En fait, plus vous lirez (de tout) et plus vous serez capable d'écrire ce type de texte ! 3. Critères de notation / Ce qui donnera à votre texte de la valeur • Le respect strict des consignes et contraintes (énonciation, forme, type de texte). • La maîtrise du genre et du/des registre(s). • La correction et la précision du vocabulaire et de la syntaxe. • L'organisation et la cohérence de la pensée. • L'information, les explications dérivées de l'objet d'étude, les connaissances de cours
Les différents types de sujet
L’ARTICLE DE PRESSE Un article de presse est un texte d’information et/ou d’opinion qui, tout en présentant une unité autonome, prend place dans une publication périodique : journal (quotidien ou hebdomadaire…), magazine, revue 1. Les règles du genre Ecrire un article impose le respect d un certain nombre de règles propres à l’écriture journalistique Mettre en place une structure L’article peut prendre une forme assez libre, mais il doit au moins présenter : - Une unité. C’est l’information centrale qui donne sa cohérence à l’article. Tout le reste doit y être subordonné. On s’interdira donc les digressions, ie les considérations hors sujet ainsi que les développements argumentés sur des problématiques induites par le sujet comme dans une dissertation ; - Une progression : on n’attend pas dans un article le plan traditionnel de l’argumentation. L’article de presse obéit à un mode d’organisation spécifique : le premier § doit fournir l’essentiel de l’information. La suite le développe par ordre d’importance décroissante ou le commente s’il s’agit d’un article d’opinion. Un titre, un « chapeau », des intertitres permettent de rythmer la lecture et d’aérer le texte Equilibrer l’information et l’opinion Les articles proposés pour l’écriture d’invention ne seront vraisemblablement ni des reportages ni des enquêtes, ni des « brèves », consacrés exclusivement aux faits. Ils devront informer et exprimer une opinion. On devra veiller à faire figurer ces deux éléments. - L’information : un article doit apporter de façon précise une réponse à l’ensemble ou à la plupart de ces questions : qui ? quoi ? où ? quand ? comment ? pourquoi ? Les faits ou les données de l’événement doivent être énoncés. - L’opinion : sauf exception, le journaliste est amené à commenter les informations qu’il a communiquées. Il analyse les causes, tire des conclusions, compare et met en perspective. C’est l’éclairage qu’il apporte à l’information brute. A des degrés divers, selon le type d’article, il peut même aller jusqu’à donner son point de vue, émettre un jugement. Pratiquer une écriture directe et efficace Se fixer les objectifs suivants : 1. Utiliser une langue précise et concrète ; préférer les faits aux idées générales 2. Inciter à lire et retenir l’attention. Cela peut se faire par le recours au récit, par l’utilisation d’exemples, éventuellement par les paroles rapportées et les citations.
2. Les différentes formes d’articles Le récit de presse C’est un article qui propose une mise en récit (voire une mise en scène) des événements en plus des informations qu’il fournit.. Il met en oeuvre les ressources de la narration ; il s’applique à donner du relief au décor, à l’ambiance, aux personnes, aux faits significatifs. Le reportage correspond à ce type d’article. Le portrait Consiste à décrire une personne que l’actualité a placée sur le devant de la scène, ou à rappeler certains éléments de sa vie ; éventuellement à convoquer des témoignages. Le portrait appartient au genre de l’éloge (s’il est élogieux) ou du blâme (s’il exprime un jugement défavorable) Le pamphlet C’est un article polémique qui attaque et discrédite un adversaire, une idée, une institution, en utilisant principalement l’ironie. Le pamphlet, s’il dépasse les dimensions d’un article peut être publié en volume. Il entre alors dans la catégorie de l’essai. L’éditorial C’est un article de fond. La part du commentaire et de l’opinion y est plus importante que celle de l’information. Placé en première page, il est signé par le rédacteur en chef qui exprime sur un sujet ses idées personnelles et l’orientation générale du journal ou de la revue. Le courrier des lecteurs Il appartient au genre de la lettre Le droit de réponse Il s’agit de la réponse qu’une personne désignée nommément ou mise en cause dans un journal a le droit de faire publier gratuitement dans ce même journal, pour se défendre ou pour corriger des informations qu’elle estime erronées.
3. Les éléments à adapter au sujet Le registre Selon le type d’article à produire, on devra adopter le registre approprié. Par exemple : Le registre pathétique si l’article décrit une situation douloureuse qui doit éveiller la pitié du lecteur Le registre lyrique s’il s’agit d’exprimer un enthousiasme, une admiration Le registre polémique si l’article est une critique, une attaque, s’il vise à combattre, à discréditer.
Le degré d’implication de l’auteur Selon les sujets, l’auteur de l’article peut être amené à s’impliquer plus ou moins dans ce qu’il écrit : l’auteur s’implique fortement s’il s’agit d’un article d’opinion, d’humeur, ou de réaction à l’actualité. La subjectivité, le point de vue priment. C’est le cas par exemple dans un éditorial, une lettre ouverte, un pamphlet, un article de critique littéraire, cinématographique ou théâtrale… l’auteur ne s’implique pas (en principe) s’il s’agit d’un article d’information. L’objectivité, la neutralité sont nécessaires. C’est le cas d’un compte rendu, un communiqué, une enquête. On peut supposer que bon nombre de sujets demanderont de produire des articles qui soient à la fois neutres dans l’énoncé des faits et engagés dans l’opinion qu’on y exprimera.
LA LETTRE 1. Les règles du genre Respecter des contraintes formelles : 1. Faire figurer en tête la date et le lieue de l’écriture de la lettre 2. Utiliser les formules introductives (formules d’adresse) et conclusives ; le choix de ces formules dépend des relations que l’énonciateur entretient avec le destinataire (Monsieur, Chère amie, Monsieur le Directeur… / Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mon profond respect…Cordialement..Très amicalement…Bien à toi…) 3. Préciser en quelques phrases d’entrée en matière les raisons pour lesquelles on écrit la lettre : demande, aveu, réaction à un fait, à un sentiment, témoignage d’admiration, d’indignation, réponse à une lettre précédente, mise au point, épanchement, etc. Ces motivations doivent être clairement exposées
Ancrer le texte dans la situation d’énonciation Inscrire les marques de la première personne (je, moi, nous) qui désignent l’auteur de la lettre S’adresser à un destinataire absent désigné par les pronoms de la deuxième personne (tu, vous) ou les apostrophes (mon très cher ami, Monsieur,…) Faire figurer dans la lettre des références au lieu et au temps de l’écriture ; ce qui correspond à « ici » et « maintenant » pour l’auteur de la lettre. Les indicateurs temporels s’organiseront par rapport à ce moment de l’énonciation : la semaine dernière, hier, demain, dans trois jours,… Créer l’illusion de la présence Se placer dans une relation de communication : pour certaines lettres, il conviendra de faire référence à une lettre antérieure ou d’évoquer l’attente d’une réponse de façon à faire croire à un échange suivi. Etablir une manière de dialogue en utilisant : l’apostrophe, les injonctions les interrogations rhétoriques, c’est-à-dire les questions auxquelles on répond soi-même (Pourquoi t’écrire ? Tu le sais bien : pour te dire combien …), les questions qui contiennent en elles-mêmes leurs réponses ou qui sont une affirmation (ou une négation) déguisées (Que vous dirais-je de plus ?)
2. Les différentes formes de lettres La lettre personnelle Elle peut être intime (écrire à un ami) ou officielle (écrire à un éditeur pour regretter qu’il ne publie jamais de poésie) Elle peut s’inspirer d’un échange réel (rédiger la réponse que sa fille pourrait adresser à Mme de Sévigné) ou prendre place dans le contexte d’une fiction (écrire la lettre de rupture de tel personnage de roman) Ce type de lettre possède ses caractéristiques propres : une part importante est donnée à l’expression du moi la lettre s’inscrit dans une continuité : elle renvoie à un vécu commun à l’expéditeur et à le destinataire, elle comporte en général des références à une lettre précédente, elle ouvre sur un échange futur.
La lettre ouverte C’est une lettre destinée à être publiée. Elle peut être adressée à une personne précise mais son intérêt est plus large (le 13 janvier 1898, dans le journal « l’Aurore », Zola adresse sa lettre « J’accuse » au Président de la République mais il dénonce à travers elle l’injustice dont est victime le capitaine Dreyfus) Le destinataire d’une lettre ouverte sert souvent de prétexte à prendre parti dans un débat ou une question d’actualité. Ce type de lettre impose une écriture particulière : elle met en place une stratégie argumentative et utilise les ressources de la persuasion elle met souvent en oeuvre le registre polémique elle n’implique pas la continuité et la réciprocité de l’échange
Le courrier des lecteurs L’expression désigne la rubrique sous laquelle est présenté, dans un journal ou une revue, un choix de lettres adressées par les lecteurs ; ce courrier consiste en général en textes assez brefs : écrits en réaction à un article déjà paru que l’on critique, que l’on loue ou que l’on discute ; écrits en relation avec un événement, un débat, un fait de société dont la presse s’est fait l’écho
Ce type de texte requiert certaines qualités : faire référence avec précision et clarté au sujet qui motive l’envoi de la lettre faire valoir ses sentiments, un point de vue très personnel tout en cherchant à gagner à sa cause les autres lecteurs du journal adopter de préférence un style journalistique, en accord avec le contexte dans lequel doit être publiée la lettre
3. Les éléments à adapter au sujet Le choix d’une écriture appropriée Le niveau de langue doit être adapté au destinataire : courant pour la lettre intime ; soutenu, respectueux des formes conventionnelles pour un destinataire officiel. Le langage employé doit être en adéquation avec le langage de l’époque à laquelle la lettre est écrite ; on veillera à éviter les anachronismes (la réponse à la lettre de Mme de Sévigné interdit l’emploi d’un vocabulaire faisant référence à des réalités inconnues au 17ème) Si le registre n’est pas imposé par le sujet (vous exprimerez l’admiration, l’ironie ou l’indignation..), on choisira celui qui est le plus adapté au propos : selon le contexte, on pourra, dans une lettre de rupture, mettre en oeuvre le registre lyrique, ou le registre pathétique, ou le registre ironique). S’il s’agit d’une lettre ouverte, le registre à adopter pourra être le registre polémique Le degré d’implication de l’énonciateur et du destinataire Le degré d’implication de l’énonciateur et du destinataire variera selon le contenu et le type de la lettre. Dans la lettre-confession, les marques de la présence du destinataire peuvent s’effacer au profit d’une très grande présence de l’énonciateur. Dans ce type de lettre, on s’adresse à soi plus qu’on ne s’adresse à l’autre. Dans la lettre ouverte, les marques de la présence de l’énonciateur s’élargissent : du « je » au « nous » puis au « on ». A partir d’une parole personnelle, le propos s’étend à des considérations ou à des accusations faites au nom d’un groupe, d’une collectivité, de l’Homme, de la morale. L’énonciateur se fait prote-parole. Le but de la lettre, l’objectif qu’on lui fixe Le rôle donné à la lettre est le plus souvent imposé par le sujet : raconter ou commenter un événement blâmer ou faire l’éloge de quelque chose ou de quelqu’un parler de soi, se confesser, se justifier persuader, demander, plaider pour une cause ou en faveur de quelqu’un dialoguer, combler l’absence
LE DISCOURS Un discours est un texte prononcé devant un public. Celui qui parle est désigné sous le nom d’ »orateur » et ceux qui écoutent constituent l’auditoire. Le plus souvent, le discours a pour but de convaincre et/ou de persuader. Convaincre consiste à faire partager un point de vue en s’adressant au raisonnement, à la réflexion, à la logique du destinataire. Persuader vise à obtenir l’adhésion du destinataire en s’adressant à son affectivité.
1. Les règles du genre Ecrire un discours impose de respecter les contraintes d’écriture suivantes : Faire apparaître l’implication de celui qui parle .Cela consiste à :
faire figurer les marques de l’énonciation : les pronoms, les adjectifs possessifs de la première personne ; disposer les indices de l’espace et du temps qui situent l’énoncé par rapport à celui qui parle (ici, demain, il y a mille ans..) utiliser les procédés de modalisation : celui qui parle évalue ce qu’il dit en le situant dans le domaine du probable (il arrivera peut-être un jour que…), du souhaitable (si tous les pays du monde parvenaient à s’entendre..), du doute (il semble que ce ne soit pas pour aujourd’hui…), du certain (il faut absolument garder confiance..) inscrire les marques de la subjectivité, notamment dans l’emploi d’un vocabulaire valorisant (qui fait l’éloge) ou dépréciatif (qui critique, dénonce, rabaisse..)
Faire apparaître la présence d’un destinataire : Un discours est censé être prononcé en public. On ne doit donc pas hésiter à solliciter l’auditoire en l’intégrant à ce qui est dit, au moyen de : l’apostrophe par laquelle on interpelle l’auditeur : mes chers amis…ces messieurs de l’opposition les pronoms dits « de la présence » comme le « vous » (de politesse ou du pluriel) les désignations de l’auditoire par des reprises nominales ou des périphrases : l’assemblée ici présente sait bien que….Ceux qui m’écoutent se souviennent
Assurer la progression argumentative pour convaincre Le discours doit suivre un plan progressif. On assurera la logique interne du propos par : les procédés d’annonce et de rappel (annonce de l’idée avant son développement, rappel de l’idée après son développement) le « balisage » de la démonstration : deux cas se présentent…pour trois raisons… un double objectif les articulations : elles permettent de relier deux idées dans une phrase, deux phrases entre elles, deux paragraphes. Ce sont par exemple les outils logiques : conjonctions de coordination –mais, donc..) ou de subordination (bien que, parce que..), adverbes ou locutions adverbiales (néanmoins, par conséquent..)
Utiliser les procédés de la persuasion Un discours doit faire réagir l’auditoire. Pour cela on utilisera : l’injonction qui donne un ordre ou l’interrogation rhétorique : l’orateur pose une question à laquelle il apporte lui-même la réponse, conduisant le destinataire à réfléchir avec lui les hyperboles : mots ou expressions exagérées ; elles ont pour effet de renforcer le propos les ressources du style oratoire. Par exemple : les parallélismes, les rythmes binaires ou ternaires qui retiennent l’attention en établissant un écho entre deux (binaires) ou trois (ternaires) structures dans la phrase, le paragraphe, ou le texte ; les anaphores ie la reprise du même mot qui pousse à agir en début de phrase : elles produisent un effet d’insistance (la liberté qui…., la liberté que…, cette liberté dont….)
2. Les différents discours
Le plaidoyer Au sens premier, il s’agit d’un discours prononcé devant un tribunal pour défendre quelqu’un. Par extension de sens, un plaidoyer est un discours qui consiste à défendre un droit, une cause, un principe, une opinion Le plaidoyer appartient au genre de l’éloge Le réquisitoire Au sens premier, il s’agit s’agir d’un discours prononcé devant un tribunal pour accuser quelqu’un. Par extension de sens, un réquisitoire est un discours qui consiste à critiquer, à dénoncer, à sanctionner (à l’aide d’arguments) une réalité sociale, une institution…Le réquisitoire appartient au genre du blâme. Le manifeste Il est parfois classé parmi les discours. C’est un écrit par lequel un individu ou un groupe fait connaître ses vues sur un sujet, politique ou artistique par exemple, parfois de façon polémique et toujours avec une intention persuasive. A la différence du discours, il n’est pas prononcé en public.
3. Les éléments à adapter au sujet.
S’il existe un mode d’écriture propre au discours, il n’existe pas de discours type. Chaque discours doit être écrit en fonction du contexte et des objectifs fixés par le sujet. Préciser le cadre dans lequel est prononcé le discours Le sujet indique en général que le discours est prononcé dans une certaine occasion, devant un certain type de public (à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Victor Hugo…à l’occasion du prix décerné à la meilleure nouvelle….devant un public de lycéens…) Il faut alors tenir compte de ces données. Si le sujet ne précise pas ces circonstances, on aura intérêt à les imaginer et à les intégrer au propos afin de donner au discours un plus fort ancrage dans la réalité, une plus grande vraisemblance. Attention ! Le sujet qui demande de rédiger un discours ne demande pas d’introduction narrative ou descriptive. Les références aux conditions de l’énonciation (lieu, temps, destinataire) doivent être intégrées au discours lui-même par l’orateur : « chers amis, puisque nous voici réunis pour fêter les dix ans du club théâtre du lycée dans les lieux mêmes où il a vu le jour…. » Attention ! Rédiger un discours exclut que l’on intercale dans son texte les interventions du public sauf s’il s’agit d’un discours politique, en particulier le discours parlementaire, retranscrit par voie de presse. On pourra alors faire figurer les mentions « vifs applaudissements à gauche…..mouvements de protestations dans l’assemblée…….. »
Adapter le propos à l’auditoire à convaincre Les sujets précisent en général devant quel public est prononcé le discours. Ces données doivent orienter votre choix dans les domaines suivants : le niveau de langage : on ne parlera pas devant un groupe de jeunes comme devant une institution officielle les indices de la langue de l’époque à laquelle est prononcé le discours. Le « je » qui prononce le discours peut appartenir à une époque historique, à une société, différentes de celles du candidat (en 1849, vous prononcez devant l’Assemblée un discours en faveur de la liberté de la presse)
Adapter les moyens à l’objectif du discours Selon le sujet, le discours remplit une fonction particulière. Le contenu doit correspondre à cette visée. S’agit-il d’un encouragement ? On utilisera surtout la modalité impérative S’agit-il d’un souhait ? On utilisera surtout la tournure hypothétique, le subjonctif. S’agit-il d’une dénonciation ou d’une mise en garde ? On utilisera surtout le lexique dépréciatif. Le registre sera de préférence le registre polémique. S’agit-il d’un discours commémoratif ? On jouera sur la confrontation du passé et du présent.
LE DIALOGUE, LE MONOLOGUE DELIBERATIF Un dialogue est un échange de paroles prononcées par des interlocuteurs qui se trouvent en présence l’un de l’autre. Le monologue délibératif est envisagé comme un cas particulier 1. Les règles du genre : le dialogue Ecrire un dialogue impose de respecter les critères de ce genre. Ancrer le texte dans la situation d’énonciation Il convient d’employer le discours direct : les prises de parole peuvent être signalées par le nom des locuteurs inscrits en tête de chaque intervention ou par des tirets Il convient d’employer les pronoms personnels de la présence : « je » ou « nous » / « tu » ou « vous » Il convient enfin d’inscrire les locuteurs dans le système du présent : le temps de référence doit être le présent de l’énonciation ie le moment où le dialogue est prononcé. Tous les autres temps verbaux s’organisent autour de l’ « ici » et « maintenant » de celui qui parle : « Aujourd’hui la situation est critique ; il y a 20 ans, il en allait autrement. Comment savoir de quoi demain sera fait ? » Créer une dynamique de l’échange Pour créer une dynamique de l’échange entre les interlocuteurs, plusieurs moyens sont à utiliser. 1. On veillera à assurer l’enchaînement des répliques. Par exemple : une question est suivie d’une réponse / un mot est repris par le même mot ou un mot de sens voisin / une affirmation ou un jugement entraînent une objection 2. On disposera mes articulations qui garantissent la poursuite de l’échange. On utilisera toutes les formes de connecteur : les conjonctions de coordination et de subordination / les adverbes, les locutions qui expriment une relation logique entre les idées (« pourtant vous avez dit à propos de .. ») / les verbes qui assurent la relance du dialogue (« mais venons-en au fait ») 3. On établira une progression logique. Le dialogue doit organiser les propos et conduire ceux-ci jusqu’à un point d’aboutissement quel qu’il soit : accord, désaccord, compromis, retour au statu quo…
Respecter les principes de clarté et de cohérence On veillera à l’efficacité du propos. Les paroles retenues pour le dialogue doivent toutes être « signifiantes » ie le contraire d’insignifiantes (ce que sont parfois les paroles échangées dans la vie courante) On évitera les discontinuités. Le dialogue doit aller à l’essentiel. Bien qu’il imite le mode de la conversation réelle, il ne doit pas en reproduire les défauts. On écartera donc : les hésitations, les interruptions (sauf si elles sont signifiantes) les digressions (les développements hors sujet)
2. Les différentes formes de dialogue
Le dialogue de théâtre C’est un échange de répliques entre des personnages dans le cadre d’une action théâtrale. Il comporte : des répliques, parfois des tirades (longue réplique) ou des apartés (répliques brèves prononcées à voix haute mais qui sont censées ne pas être entendues des autres personnages en scène) Pour compléter le dialogue, on peut faire figurer des didascalies. Le dialogue dans le récit C’est un échange de paroles rapportées par un narrateur dans le cadre d’un récit. Dans ce type de dialogue, on peut intercaler des éléments narratifs. Les paroles peuvent être rapportées : au discours direct. On pourra utiliser dans ce cas des verbes de paroles en propositions incises (ajouta-t-il, fit-elle remarquer) au discours indirect avec un verbe introducteur suivi d’une subordonnée (il ajouta que…..elle fit remarquer que…). Dans le cas du discours indirect dépendant d’un verbe au passé, on appliquera la règle de concordance des temps : « il était d’accord pour dire qu’aujourd’hui la situation était critique. Il reconnaissait que 20 ans auparavant il en allait tout autrement. Il se demandait bien de quoi demain serait fait » Les conversations transcrites Ce sont les interviews, les entretiens. Les entretiens entre deux interlocuteurs peuvent être conduits par un présentateur qui prend part au dialogue. On peut aussi avoir à imaginer un entretien entre trois ou quatre intervenants. Dans le cas de l’interview, l’un des interlocuteurs se contente d’interroger. Son rôle se limite à poser les ……..bonnes questions ! Le dialogue argumentatif C’est un débat d’idées. Il ressemble à une argumentation écrite mais il est construit sur un échange de répliques. Chaque interlocuteur défend une thèse. Le dialogue permet de confronter les arguments et les réfutations de ces arguments. Ce type de dialogue prend souvent la forme d’un plaidoyer et d’un réquisitoire, alternant suivant les principes du dialogue. Ce type de dialogue argumentatif peut prendre place dans le cadre d’une scène de théâtre ou d’un récit.
3. Les éléments à adapter au sujet (le dialogue)
Adapter le texte aux conditions de l’échange Pour adapter le texte aux conditions de l’échange, il convient de caractériser les interlocuteurs par leurs paroles et de définir le statut des interlocuteurs dans le dialogue. Caractériser les interlocuteurs par leurs paroles Il s’agit de trouver le ton qui convient à chacun : en fonction de son identité, de son être social, de la thèse qu’il défend Définir le statut des interlocuteurs dans le dialogue Selon le sujet, les interlocuteurs peuvent avoir, dans le dialogue, un rôle égal (chacun défend son point de vue) ou inégal (l’un n’est là que pour relancer le discours de l’autre). On évaluera cet équilibre des rôles avant d’entreprendre la rédaction. On se posera aussi les questions suivantes : a. faut-il donner à l’un des interlocuteurs le rôle de mener le dialogue ? Si tel est le cas, à qui confier ce rôle ? b. faut-il conclure le dialogue ? A quel interlocuteur donner le dernier mot ?
Choisir le rythme de l’échange et la longueur des répliques Suivant la nature du propos, on choisira pour l’ensemble ou une partie du dialogue : des répliques brèves : ce type d’échange peut être particulièrement efficace pour exprimer un affrontement entre des interlocuteurs. On peut aller jusqu’à la stichomythie (succession de répliques très courtes) des répliques longues : ce type d’échange convient à un dialogue argumentatif qui consisterait à confronter deux plaidoyers successifs.
CAS PARTICULIER DU MONOLOGUE DELIBERATIF Un monologue délibératif est une partie de discours dans lequel l’esprit s’entretient avec lui-même dans le but de parvenir à une décision.
1. Les règles du genre Le monologue délibératif doit être un dialogue (avec soi-même). On respectera les critères du dialogue. Les pronoms utilisés seront : soit le pronom de la 1ère personne, soit les pronoms « je » et « tu » dans le cas d’un véritable dédoublement (« je » s’adresse à « tu » comme à une autre personne) Le monologue délibératif doit être une interrogation : l’interrogation peut porter sur des événements, une situation, les autres, soi-même. On utilisera la modalité interrogative dans toutes ses formes (interrogation directe, indirecte, interro-négative) Le monologue délibératif doit être une argumentation : on commencera par énoncer de façon claire le point sur lequel porte la délibération. Puis on confrontera les arguments, les contre-arguments, on apportera des réfutations, des concessions. Le texte se terminera par une formule de clôture, quelle qu’elle soit : décision, aveu d’impuissance…
2. Les éléments à adapter au sujet (monologue délibératif) Selon les sujets, le texte à produire apportera des variations dans les domaines suivants : variations dans l’expression du choix. On pourra opter pour : 1. l’alternative (soit…soit… ;ou…ou…) ; lorsque l’alternative apparaît sans issue, l’esprit se trouve devant un dilemme. 2. l’hypothèse (si…si… ; en admettant que…) 3. le conflit intérieur : celui qui monologue s’auto accuse puis se défend lui-même variations dans la disposition. On choisira de rédiger son texte : 1. en faisant se succéder les questions et les réponses, les interventions alternées dans un monologue en continu 2. en répartissant les prises de paroles du « moi » à la façon d’un dialogue entre deux interlocuteurs.
Cette disposition, quelle qu’elle soit, devra rappeler que le monologue délibératif n’est qu’une forme particulière du dialogue, dans lequel un locuteur s’adresse à un interlocuteur qui n’est autre que lui-même : « Ecrivant votre autobiographie, vous hésitez à raconter ou à écarter de votre récit tel épisode de votre existence, que vous jugez trop ou trop peu flatteur pour vous, ou trop douloureux ou trop insignifiant…Vous vous interrogez et délibérez avec vous-même avant de prendre une décision » *
L’ESSAI On regroupe sous le nom d’essai des textes de natures différentes mais qui ont cependant un point commun : leur visée argumentative. L’auteur d’un essai propose à ses contemporains es idées, des réflexions, des jugements qu’il tire de sa propre existence. Il n’a pas pour ambition d’analyser à fond les questions qu’il examine : pas de traitement exhaustif donc.
1. Les règles du genre Ecrire un essai ou un texte d’idées demande que l’on respecte certaines règles. Produire un texte argumentatif On attend de l’essai qu’il mette en place une structure et un parcours argumenté. Une structure Le texte doit faire figurer de façon ordonnée et nettement identifiable : une thèse : c’est l’idée que l’on veut démontrer des arguments : ce sont les preuves que l’on apporte à l’appui de la thèse des exemples : ce sont des faits qui viennent illustrer les arguments
Néanmoins, on ne peut pas exiger de l’essai qu’il offre un plan aussi rigoureux que celui de la dissertation Un parcours argumentatif Même s’il ne présente pas un plan structuré en deux ou trois parties, l’essai doit être au moins construit sur un parcours argumentatif. Le texte doit comporter : un raisonnement : une idée vérifiée par des observations (raisonnement déductif) ou des observations conduisant à une idée générale (raisonnement inductif) une progression : des étapes dans l’exposé des idées instaurant une dynamique qui oriente la démonstration vers l’élément le plus important des articulations de la pensée : elles structurent le texte en disposant des jalons facilement repérables (mots de liaison, outils logiques, disposition du texte en paragraphes commençant chacun par un alinéa)
Exprimer un point de vue personnel L’essai réclame un examen personnel de la question traitée. En même temps, il s’agit d’en présenter les données de façon claire et rationnelle. On veillera donc à respecter un équilibre entre le subjectif et l’objectif, à user de la modalisation et à utiliser les moyens pour convaincre et persuader. Equilibrer le subjectif et l’objectif On devra accorder une importance égale à la présentation des faits et à la formulation d’un opinion : Présenter les faits consiste à décrire, raconter, informer, tirer parti de ses connaissances littéraires, des données historiques, économiques et sociales Formuler une opinion c’est exprimer un jugement, un point de vue, un choix, l’éloge ou le blâme User de la modalisation Ce sont tous les moyens par lesquels celui qui parle évalue son propre énoncé en le situant dans le domaine du probable, du certain, du souhaitable. On usera donc de tournures comme « probablement, il est certain, assurément, on ne peut qu’espérer… ». Modaliser un énoncé permet une implication personnelle de celui qui s’exprime dans ce qu’il dit. Convaincre et persuader : L’écriture de l’essai a pour objectif de faire partager un point de vue, même si c’est souvent à lui-même que l’auteur s’adresse d’abord…L’essai met donc en place les procédés de la conviction et de la persuasion et cherche à établir une complicité avec le lecteur.
2. Les différentes formes d’essai Les sujets peuvent inviter à produire différentes formes de textes qui sont associés au genre de l’essai La préface : C’est un texte placé en tête d’un ouvrage auquel il sert d’introduction. La préface informe sur le contenu, sur l’esprit de l’ouvrage ainsi que sur les intentions de l’auteur. Les sujets recourent aussi à des termes qui sont plus ou moins synonymes de « préface » : préambule, avertissement, avis au lecteur, avant propos : « Rédigez une préface à un recueil de vos poèmes préférés. Vous expliquerez les raisons de votre choix et tenterez de définir le rôle que vous attribuez à la poésie » Le manifeste : C’est un écrit par lequel un individu ou un groupe fait connaître ses vues sur un sujet, politique ou artistique. Il emploie souvent le registre didactique (qui expose, qui enseigne), associé au registre polémique (qui critique, qui combat) Le pamphlet : C’est un écrit satirique qui attaque et discrédite un adversaire, une idée, une institution en usant du registre polémique et principalement de l’ironie. La lettre ouverte Elle est parfois intégrée au genre de l’essai
3. Les éléments à adapter au sujet Le mode d’énonciation L’énonciateur : il est en général fortement impliqué dans l’essai mais son identité varie selon les sujets. Il peut être le candidat lui-même (Que pensez-vous de… ?) ou un « je » dont le candidat prend l’identité : « en 1830, en sortant de la première représentation d’Hernani de Hugo, de jeunes gens enthousiastes rédigent un manifeste en faveur d’un théâtre libéré des règles classiques. Ecrivez ce texte. Le destinataire : ce peut être un individu ou un groupe nettement identifié ou un public de lecteurs anonymes. On variera, en fonction de la situation, des signes adressés au destinataire.
Le ton et le registre Selon le sujet, on devra mettre l’accent sur : l’exposé, la démonstration, la réflexion : ce sera le cas si l’essai consiste essentiellement en un constat. On analysera les causes, les conséquences du phénomène que l’on étudie. On se fixera pour objectif de convaincre, ie de prouver la justesse de ses analyses en s’adressant à la raison et à la logique des destinataires l’expression d’un jugement : ce sera le cas si l’essai consiste à défendre un point de vue personnel en essayant de le faire partager. Les marques de la subjectivité seront présentes ainsi que les procédés de modalisation. On cherchera plutôt ici à persuader, ie à convaincre en s’adressant aux sentiments et aux émotions du destinataire. La polémique, la satire, l’ironie : ce sera le cas si l’essai consiste à attaquer une thèse, à ridiculiser une institution, une situation, un phénomène de mode par exemple ou déprécier un adversaire. C’est le registre requis pour l’écriture du manifeste et, plus encore, du pamphlet.
Date de création : 24/10/2012 º 21:37
Dernière modification : 05/04/2013 º 20:11
Catégorie : Méthodologie lycée
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Dernières nouvelles
LE NOUVEAU LYCEE
1. La grille horaire de la nouvelle classe de seconde générale et technologique (mise en œuvre à partir de septembre 2019) :
|
ENSEIGNEMENTS | Horaires élèves |
Enseignements communs | |
Français | 4 H |
Histoire-géographie | 3 H |
Langue vivante A et Langue vivante B (1) (a) (b) | 5 H 30 |
Sciences économiques et sociales | 4 H |
Physique-chimie | 3 H |
Sciences. de la vie et de la Terre | 1 H 30 |
Education physique et sportive | 2 H |
Enseignement moral et civique | 0 H 30 |
Sciences numériques | 1 H |
Mathématiques | 4 H |
Accompagnement personnalisé (c) | |
Education au choix de l'orientation : | 54 H/an |
Heures de vie de classe | 10 H/an |
Enseignements optionnels | |
1) Un enseignement général au choix parmi : | |
Langue et culture de l'Antiquité : latin (e) | 3 H |
Langue et culture de l'Antiquité : grec (e) | 3 H |
Langue vivante C (a) (b) | 3 H |
Arts (au choix : arts plastiques ou cinéma-audiovisuel ou danse ou histoire des arts ou musique ou théâtre) : |
3 H |
Education physique et sportive | 3 H |
Arts du cirque | 6 H |
Ecologie-agronomie-territoires-développement durable (d) | 3 H |
2) Un enseignement technologique au choix parmi : | |
Sante et social | 1 H 30 |
Biotechnologies | 1 H 30 |
Sciences et laboratoire | 1 H 30 |
Sciences de l'ingénieur | 1 H 30 |
Créations et innovations technologiques | 1 H 30 |
Création et culture design | 6 H |
Hippologie et équitation (d) | 3 H |
Pratiques sociales et culturelles (d) | 3 H |
Pratiques professionnelles (d) | 3 H |
Atelier artistique : | 72 H/ an |
(1) Enveloppe globalisée (a) La LVA ou B peut être régionale (b) Enseignement auquel peut s'ajouter une heure avec un assistant de langue (c) Volume horaire déterminé selon les besoins de l'élève (d) Enseignement assuré uniquement dans les lycées généraux et technologiques agricoles (e) Les enseignements optionnels de Langue et culture de l'Antiquité latin et grec peuvent être choisis en plus des enseignements optionnels choisis par ailleurs |
Quelques observations :
-
Cette grille confirme la disparition des enseignements de détermination en tant que tels. De ce fait, certains d'entre eux apparaissent désormais en tant que faisant partie des enseignements communs (les SES), d'autres en tant qu'enseignements optionnels au choix (c'est le cas de l'ensemble des enseignements technologiques).
-
On ne manquera pas d'être surpris par la disparition de l'enseignement d'économie et gestion en seconde GT, alors que cet enseignement et la série STMG sont maintenus en première et terminale ainsi qu'on peut le voir dans les grilles d'horaires de ces deux autres niveaux du lycée. Explication la plus probable : on se dirigerait vers un programme de SES en seconde qui intégrerait les deux , et supposerait une collaboration des professeurs des deux disciplines. Certains pensent qu'il a aurait un simple oubli qui ne va pas tarder à être corrigé. Nous n'y croyons guère à ce stade de l'élaboration des textes. Une réplique des professeurs de sciences économiques et sociales - qui sont majoritaires à y voir une dénaturation de leur enseignement - est promise. C'est là un aspect très sensible de cette réforme. Les choses pourraient donc bouger dans les semaines qui viennent.
-
Il y a un autre grand absent dans cette grille horaire : l'enseignement des "Sciences et technologies de l'hôtellerie et de la restauration" (STHR). Cela s'explique par le fait que cette filière technologique est dite "spécifique", ce qui signifie qu'elle commence par une classe de seconde technologique pré spécialisée. Ce principe est maintenu : il y aura encore des "secondes technologiques spécifiques STHR". Le projet de grille horaire figure en annexe du projet d'arrêté. Il en ira très probablement de même pour l'actuelle "seconde technologique spécifique Techniques de la musique et de la danse", dont par contre la future grille horaire n'est pas annexée à ce projet d'arrêté. Cela viendra sans doute ultérieurement.
-
On ne parle plus de LV1/2/3 mais de LVA/B/C. Ce n'est pas un changement majeur, mais c'est à souligner
- Il est annoncé par l'article 5 de ce projet d'arrêté, et dans cette grille horaire, qu'en ce qui concerne les heures dévolues à l'accompagnement personnalisé, le volume horaire sera "déterminé selon les besoins de l'élève". Toujours dans l'article 5, il est précisé que "l' AP en classe de seconde est destiné à améliorer les compétences scolaires des élèves dans la maîtrise écrite et orale de la langue française et en mathématiques". Cela s'ajoute donc aux 54 heures annuelles spécifiquement dévolues à l' "éducation au choix de l'orientation". Pour le financement de l'AP, l'article 4 du projet de décret dit qu' " une enveloppe de 12 h par semaine et par division est laissée à la disposition des établissements (...). Son utilisation fait l'objet d'une consultation du Conseil pédagogique"..
2. La grille horaire de la nouvelle classe de première et terminale générale (mise en œuvre en septembre 2019 pour celle de classe de première, en septembre 2020 pour celle de classe terminale) :
Enseignements communs | Première | Terminale |
Philosophie | 4 H | |
Français | 4 H | |
Histoire-géographie | 3 H | 3 H |
Langue vivante A et B (enveloppe horaire globalisée) (1) | 4 H 30 | 4 H |
Education physique et sportive | 2 H | 2 H |
Enseignement scientifique | 2 H | 2 H |
Enseignement moral et civique | 0 H 30 | 0 H 30 |
Heures de vie de classe | 10 H/an | 10 H/an |
Enseignements de spécialité (trois au choix en première, deux (3) en terminale) |
||
Arts (2) | 4 H | 6 H |
Histoire, géographie, géopolitique et sciences politiques | 4 H | 6 H |
Humanités, littérature et philosophie | 4 H | 6 H |
Langue et littérature étrangère | 4 H | 6 H |
Mathématiques | 4 H | 6 H |
Numérique et sciences informatiques | 4 H | 6 H |
Physique-chimie | 4 H | 6 H |
Sciences de la vie et de la Terre | 4 H | 6 H |
Biologie-écologie (3) | 4 H | 6 H |
Sciences de l'ingénieur | 4 H | 6 H |
Sciences économiques et sociales | 4 H | 6 H |
Accompagnement personnalisé (4) | ||
Education au choix de l'orientation | 54 H/an | 54 H/an |
Heures de vie de classe | 10 H/an | 10 H/an |
Enseignements optionnels 1 enseignement parmi (en première et terminale) |
||
Langue vivante | 3 H | 3 H |
Langue et civilisation de l'Antiquité : latin | 3 H | 3 H |
Langue et civilisation de l'Antiquité : grec | 3 H | 3 H |
Education physique et sportive | 3 H | 3 H |
Arts (2) | 3 H | 3 H |
Hippologie et équitation (3) | 3 H | 3 H |
Agronomie-économie-territoires (3) | 3 H | 3 H |
1 enseignement parmi (uniquement en terminale) (5) : | ||
Mathématiques complémentaires (6) | 3 H | |
Mathématiques expertes (7) | 3 H | |
Droit et grands enjeux du monde contemporain | 3 H | |
(1) Enveloppe globalisée (2) Au choix, et selon l'offre de l'établissement : arts plastiques ou cinéma-audiovisuel ou danse ou histoire des arts ou musique ou théâtre (3) Uniquement dans les lycées relevant du Ministère de l'agriculture (4) Volume horaire déterminé selon les besoins des élèves (5) Peut se cumuler avec une option du groupe précédent (6) Pour les élèves ne choisissant pas en terminale la spécialité mathématiques (7) Pour des élèves ayant choisi en terminale la spécialité mathématiques |
Quelques observations :
-
Le choix des deux enseignements de spécialité de classe terminale ne peut se faire que parmi les trois enseignements de spécialité suivis en classe de première. Pour l'examen du baccalauréat, ils donnent lieu à deux épreuves écrites à évaluation externe, passées au printemps, et dont les résultats seront donc pris en compte dans le dossier de candidature en vue du passage dans l'enseignement supérieur. Après ces deux épreuves écrites du baccalauréat, les professeurs des deux enseignements concernés gardent leurs élèves sur les mêmes emplois du temps afin de les préparer à l'épreuve de "grand oral", fondée sur ces deux enseignements.
-
Pour l'accompagnement personnalisé (hors "éducation au choix d'éducation" qui fait l'objet de 54 heures annuelles spécifiques), chaque établissement reçoit une enveloppe globale de 12 heures par semaine et par division. Son usage est défini au sein de l'établissement.
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La philosophie fait une entrée remarquée en classe de première générale, sous forme d'un enseignement de spécialité mixte puisque combinant "humanités, littérature et philosophie". Il pourra être pris en charge soit par un seul enseignant, soit par une équipe pluridisciplinaire
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L'enseignement de spécialité "numérique et sciences informatiques" ne correspondant à aucune spécialité actuelle d'enseignement, le recrutement des enseignants qui en seront chargés se fera localement, avec l'aide éventuelle des corps d'inspection. Ce pourra être un seul professeur ou une équipe pluridisciplinaire.
- On est fort surpris de voir que l'enseignement des "sciences politiques", qui faisait jusque là partie des programmes de "sciences économiques et sociales" (aussi bien dans le programme tronc commun, que dans celui de l'enseignement de spécialité de "sciences sociales et politiques"), soit désormais confié aux professeurs d'histoire-géographie. Il y a manifestement là une preuve de plus de la volonté ministérielle de recentrer l'enseignement des "sciences économiques et sociales" vers une sorte de "noyau dur" fait principalement des seules "sciences économiques". Cette mesure est à mettre en parallèle avec ce que nous écrivons en commentaire de la grille horaire de classe de seconde concernant la volonté de fusionner les enseignements de SES et d'économie-gestion.
3. La grille horaire des nouvelles classes de premières et terminales technologiques (mise en ouvre en septembre 2019 pour les classes de première, en septembre 2020 pour celles de terminale) :
Contrairement à ce qui a été décidé concernant la voie générale, il n'y a pas de suppression des filières dans la voie technologique.
Dans la grille qui suit figurent une grande partie partie des futures filières technologiques dont on note qu'elles conservent leurs appellations actuelles : STD2A (sciences et technologies du design et des arts appliqués). STHR (sciences et technologies de l'hôtellerie et de la restauration), STI2D (sciences et technologies de l'industrie et du développement durable), STL (sciences et technologies des laboratoires). STMG (sciences et technologies du management et de la gestion), ST2S (sciences et technologies de la santé et du social). Deux autres sont absentes et feront l'objet de textes ultérieurs : les filières STMD (sciences et technologies de la musique et de la danse), et STAV (sciences et technologies de l'agronomie et du vivant), cette dernière filière technologique n'étant proposée que dans les lycées agricoles.
Enseignements communs | Première | Terminale |
Français | 3 H | |
Philosophie | 2 H | |
Histoire-géographie | 1 H 30 | 1 H 30 |
Enseignement moral et civique | 0 H 30 | 0 H 30 |
Langues vivantes A et B (1) | 3 H | 3 H |
Enseignement technologique en langue vivante (2) | 1 H | 1 H |
Education physique et sportive | 3 H | 3 H |
Accompagnement personnalisé (3) | ||
Education au choix de l'orientation | 54 H/an | 54 H/an |
Heures de vie de classe | 10 H/an | 10 H/an |
Enseignements de spécialités (4) | ||
STD2A | ||
Physique-chimie | 2 H | |
Outils et langages numériques | 2 H | |
Design et métiers d'art | 14 H | |
Analyse et méthodes en design | 9 H | |
Conception et création en design et métiers d'art | 9 H | |
Enseignement optionnel au choix du candidat (5) | 3 H | 3 H |
STHR |
||
Enseignement scientifique/alimentation-environnement (ESAE) | 3 H | |
Sciences et technologies culinaires et des services (STCS) | 10 H | |
ESAE + SCTS | 13 H | |
Economie et gestion hôtelière | 5 H | 5 H |
Enseignement optionnel au choix du candidat (5) | 3 H | 3 H |
STI2D | ||
Innovation technologique | 3 H | |
Ingénierie et développement durable | 9 H | |
Ingénierie, innovation et développement durable (6) | 12 H | |
Physique-chimie et mathématiques | 6 H | 6 H |
Enseignement optionnel au choix du candidat (5) | 3 H | 3 H |
STL | ||
Physique-chimie et mathématiques | 5 H | 5 H |
Biochimie-biologie | 4 H | |
Biotechnologie ou Sciences physiques et chimiques en et chimiques en laboratoire (7) | 13 H | |
Enseignement optionnel au choix du candidat (5) | 3 H | 3 H |
STMG | ||
Sciences et gestion du numérique | 7 H | |
Management | 4 H | |
Management, sciences de gestion et numérique (8) | 10 H | |
Droit et économie | 4 H | 4 H |
Enseignement optionnel au choix (5) | 3 H | 3 H |
STI2S | ||
Physique-chimie pour la santé | 3 H | |
Biologie et physiopathologie | 5 H | |
Chimie-biologie et physiopathologie humaines | 8 H | |
Sciences et techniques sanitaires et sociales | 7 H | 8 H |
Enseignement optionnel au choix (5) | 3 H | 3 H |
Atelier artistique (9) | 72 H/an | 72 H/an |
(1) Horaire globalisé (2) L'enseignement technologique de langue vivante A est pris en charge conjointement par un enseignant d'une discipline technologique, et un enseignant de langue vivante (3) Volume horaire déterminé selon les besoins des élèves (4) Les enseignements de spécialités sont spécifiques à chaque filière et sous filière (5) Au choix de l'élève, et selon l'offre de l'établissement : arts (voir liste dans les grilles horaires précédentes) ou éducation physique et sportive ou langue vivante C (uniquement pour les élèves de la filière STHR) (6) En STI2D, un enseignement spécifique parmi : architecture et construction; énergies et environnement; innovation technologique et éco-conception; systèmes d'information et numérique (7) En STL : selon la spécialité choisie par l'élève ("physique et chimie en laboratoire" ou "biotechnologies") (8) En STMG, un enseignement spécifique parmi : gestion et finance; mercatique (marketing); systèmes d'information de gestion (9) Selon l'offre de l'établissement, peut être proposé pour toutes les séries technologiques |
Quelques observations :
-
Si toutes les séries technologiques conservent leurs appellations actuelles, plusieurs d'entre elles voient leurs sous spécialités évoluer : la filière STI2D est subdivisée en "architecture et construction"; "énergies et environnement"; "innovation technologique et éco-conception"; "systèmes d'information et numérique"; la filière STMG est subdivisée en "gestion et finance";" mercatique" (marketing); "système d'information de gestion"; la filière STL est subdivisée en "biotechnologies" et "sciences physiques et chimiques en laboratoire"
-
En voie technologique, l'accompagnement personnalisé n'a pas le même objectif que dans la voie générale. A l'article 4 du projet d'arrêté concernant la voie technologique, il est écrit que "l'AP est destiné à soutenir la capacité d'apprendre et de progresser des élèves, notamment dans leur travail personnel, à amélorer leur compétences et à contribuer à la construction de leur autonomie intellectuelle. En classe terminale, l'AP prend appui prioritairement sur les enseignements de spécialité propres à la série".
- Comme pour la voie générale, "une enveloppe horaire est laissée à la disposition de l'établissement" (principalement pour la mise en œuvre de l'AP). Il est précisé dans l'article 7 du projet d'arrêté qu' "elle est calculée en divisant le nombre d'élèves prévus au sein de l'établissement à la rentrée dans les classes de première et de terminale des séries technologiques par 29 et en le multipliant par : sept pour la série STMG; dix pour la série ST2S; quatorze pour les séries STD2A, STI2D, STL et STHR"
4. L'article 9 ajoute que "les élèves volontaires peuvent bénéficier de stages de remise à niveau pour éviter un redoublement" ainsi que "de stage passerelles lors des changements de voie d'orientation"
5. Disparition très surprenante, en filière STMG, de la spécialité "Communication/ressources humaines". Simple oubli des rédacteurs du projet d'arrêté ou volonté délibérée ? A suivre.
Bruno MAGLIULO
Inspecteur d'académie honoraire
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Secondes - Lectures 2018 2019
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Troisièmes Lectures 2018 2019
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Orientation
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Club culture Lycée
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Parcours du spectateur Secondes
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Parcours du spectateur Troisièmes
visiteurs
visiteur en ligne