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13 mars 2019

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Troisièmes C - Séquence2 le Transsibérien

Visions poétiques du monde

Séquence 2 : l'itinéraire d'un poète voyageur 

Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France

En ce temps-là j’étais en mon adolescence
J’avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance
J’étais à 16.000 lieues du lieu de ma naissance
J’étais à Moscou, dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares
Et je n’avais pas assez des sept gares et des mille et trois tours
Car mon adolescence était si ardente et si folle
Que mon cœur, tour à tour, brûlait comme le temple
d’Éphèse ou comme la Place Rouge de Moscou
Quand le soleil se couche.
Et mes yeux éclairaient des voies anciennes.
Et j’étais déjà si mauvais poète
Que je ne savais pas aller jusqu’au bout.

Le Kremlin était comme un immense gâteau tartare
Croustillé d’or,
Avec les grandes amandes des cathédrales toutes blanches
Et l’or mielleux des cloches…

Un vieux moine me lisait la légende de Novgorode
J’avais soif
Et je déchiffrais des caractères cunéiformes
Puis, tout à coup, les pigeons du Saint-Esprit s’envolaient sur la place
Et mes mains s’envolaient aussi, avec des bruissements d’albatros
Et ceci, c’était les dernières réminiscences du dernier jour
Du tout dernier voyage
Et de la mer.

Pourtant, j’étais fort mauvais poète.
Je ne savais pas aller jusqu’au bout.
J’avais faim
Et tous les jours et toutes les femmes dans les cafés et tous les verres
J’aurais voulu les boire et les casser
Et toutes les vitrines et toutes les rues
Et toutes les maisons et toutes les vies
Et toutes les roues des fiacres qui tournaient en tourbillon sur les mauvais pavés
J’aurais voulu les plonger dans une fournaise de glaives
Et j’aurais voulu broyer tous les os
Et arracher toutes les langues
Et liquéfier tous ces grands corps étranges et nus sous les vêtements qui m’affolent…
Je pressentais la venue du grand Christ rouge de la révolution russe…
Et le soleil était une mauvaise plaie
Qui s’ouvrait comme un brasier.

En ce temps-là j’étais en mon adolescence
J’avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de ma naissance
J’étais à Moscou, où je voulais me nourrir de flammes
Et je n’avais pas assez des tours et des gares que constellaient mes yeux

En Sibérie tonnait le canon, c’était la guerre
La faim le froid la peste le choléra
Et les eaux limoneuses de l’Amour charriaient des millions de charognes.
Dans toutes les gares je voyais partir tous les derniers trains
Personne ne pouvait plus partir car on ne délivrait plus de billets
Et les soldats qui s’en allaient auraient bien voulu rester…
Un vieux moine me chantait la légende de Novgorode.

Moi, le mauvais poète qui ne voulais aller nulle part, je pouvais aller partout
Et aussi les marchands avaient encore assez d’argent
Pour aller tenter faire fortune.
Leur train partait tous les vendredis matin.
On disait qu’il y avait beaucoup de morts.
L’un emportait cent caisses de réveils et de coucous de la Forêt-Noire
Un autre, des boîtes à chapeaux, des cylindres et un assortiment de tire-bouchons de Sheffield
Un autre, des cercueils de Malmoë remplis de boîtes de conserve et de sardines à l’huile
Puis il y avait beaucoup de femmes
Des femmes, des entre-jambes à louer qui pouvaient aussi servir
De cercueils
Elles étaient toutes patentées
On disait qu’il y avait beaucoup de morts là-bas
Elles voyageaient à prix réduits
Et avaient toutes un compte-courant à la banque.

Or, un vendredi matin, ce fut enfin mon tour
On était en décembre
Et je partis moi aussi pour accompagner le voyageur en bijouterie qui se rendait à Kharbine
Nous avions deux coupés dans l’express et 34 coffres de joaillerie de Pforzheim
De la camelote allemande “Made in Germany”
Il m’avait habillé de neuf, et en montant dans le train j’avais perdu un bouton
– Je m’en souviens, je m’en souviens, j’y ai souvent pensé depuis –
Je couchais sur les coffres et j’étais tout heureux de pouvoir jouer avec le browning nickelé qu’il m’avait aussi donné

J’étais très heureux insouciant
Je croyais jouer aux brigands
Nous avions volé le trésor de Golconde
Et nous allions, grâce au transsibérien, le cacher de l’autre côté du monde
Je devais le défendre contre les voleurs de l’Oural qui avaient attaqué les saltimbanques de Jules Verne
Contre les khoungouzes, les boxers de la Chine
Et les enragés petits mongols du Grand-Lama
Alibaba et les quarante voleurs
Et les fidèles du terrible Vieux de la montagne
Et surtout, contre les plus modernes
Les rats d’hôtel
Et les spécialistes des express internationaux.

Et pourtant, et pourtant
J’étais triste comme un enfant.
Les rythmes du train
La “moëlle chemin-de-fer” des psychiatres américains
Le bruit des portes des voix des essieux grinçant sur les rails congelés
Le ferlin d’or de mon avenir
Mon browning le piano et les jurons des joueurs de cartes dans le compartiment d’à côté
L’épatante présence de Jeanne
L’homme aux lunettes bleues qui se promenait nerveusement dans le couloir et qui me regardait en passant
Froissis de femmes
Et le sifflement de la vapeur
Et le bruit éternel des roues en folie dans les ornières du ciel
Les vitres sont givrées
Pas de nature!
Et derrière les plaines sibériennes, le ciel bas et les grandes ombres des Taciturnes qui montent et qui descendent

Je suis couché dans un plaid
Bariolé
Comme ma vie
Et ma vie ne me tient pas plus chaud que ce châle Écossais
Et l’Europe tout entière aperçue au coupe-vent d’un express à toute vapeur
N’est pas plus riche que ma vie
Ma pauvre vie
Ce châle
Effiloché sur des coffres remplis d’or
Avec lesquels je roule
Que je rêve
Que je fume
Et la seule flamme de l’univers
Est une pauvre pensée…

Du fond de mon cœur des larmes me viennent
Si je pense, Amour, à ma maîtresse;
Elle n’est qu’une enfant, que je trouvai ainsi
Pâle, immaculée, au fond d’un bordel.

Ce n’est qu’une enfant, blonde, rieuse et triste,
Elle ne sourit pas et ne pleure jamais;
Mais au fond de ses yeux, quand elle vous y laisse boire,
Tremble un doux lys d’argent, la fleur du poète.

Elle est douce et muette, sans aucun reproche,
Avec un long tressaillement à votre approche;
Mais quand moi je lui viens, de-ci, de-là, de fête,
Elle fait un pas, puis ferme les yeux – et fait un pas.
Car elle est mon amour, et les autres femmes
N’ont que des robes d’or sur de grands corps de flammes,
Ma pauvre amie est si esseulée,
Elle est toute nue, n’a pas de corps – elle est trop pauvre.

Elle n’est qu’une fleur candide, fluette,
La fleur du poète, un pauvre lys d’argent,
Tout froid, tout seul, et déjà si fané
Que les larmes me viennent si je pense à son cœur.

Et cette nuit est pareille à cent mille autres quand un train file dans la nuit
– Les comètes tombent –
Et que l’homme et la femme, même jeunes, s’amusent à faire l’amour.

Le ciel est comme la tente déchirée d’un cirque pauvre dans un petit village de pêcheurs
En Flandres
Le soleil est un fumeux quinquet
Et tout au haut d’un trapèze une femme fait la lune.
La clarinette le piston une flûte aigre et un mauvais tambour
Et voici mon berceau
Mon berceau
Il était toujours près du piano quand ma mère comme Madame Bovary jouait les sonates de Beethoven
J’ai passé mon enfance dans les jardins suspendus de Babylone
Et l’école buissonnière, dans les gares devant les trains en partance
Maintenant, j’ai fait courir tous les trains derrière moi
Bâle-Tombouctou
J’ai aussi joué aux courses à Auteuil et à Longchamp
Paris-New York
Maintenant, j’ai fait courir tous les trains tout le long de ma vie
Madrid-Stockholm
Et j’ai perdu tous mes paris
Il n’y a plus que la Patagonie, la Patagonie, qui convienne à mon immense tristesse, la Patagonie, et un voyage dans les mers du Sud
Je suis en route
J’ai toujours été en route
Je suis en route avec la petite Jehanne de France.

Le train fait un saut périlleux et retombe sur toutes ses roues
Le train retombe sur ses roues
Le train retombe toujours sur toutes ses roues.

“Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre?”

Nous sommes loin, Jeanne, tu roules depuis sept jours
Tu es loin de Montmartre, de la Butte qui t’a nourrie, du Sacré-Cœur contre lequel tu t’es blottie
Paris a disparu et son énorme flambée
Il n’y a plus que les cendres continues
La pluie qui tombe
La tourbe qui se gonfle
La Sibérie qui tourne
Les lourdes nappes de neige qui remontent
Et le grelot de la folie qui grelotte comme un dernier désir dans l’air bleui
Le train palpite au cœur des horizons plombés
Et ton chagrin ricane…

“Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre?”

Les inquiétudes
Oublie les inquiétudes
Toutes les gares lézardées obliques sur la route
Les fils télégraphiques auxquels elles pendent
Les poteaux grimaçants qui gesticulent et les étranglent
Le monde s’étire s’allonge et se retire comme un accordéon qu’une main sadique tourmente
Dans les déchirures du ciel, les locomotives en furie
S’enfuient
Et dans les trous,
Les roues vertigineuses les bouches les voix
Et les chiens du malheur qui aboient à nos trousses
Les démons sont déchaînés
Ferrailles
Tout est un faux accord
Le broun-roun-roun des roues
Chocs
Rebondissements
Nous sommes un orage sous le crâne d’un sourd…

“Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre?”

Mais oui, tu m’énerves, tu le sais bien, nous sommes bien loin
La folie surchauffée beugle dans la locomotive
La peste le choléra se lèvent comme des braises ardentes sur notre route
Nous disparaissons dans la guerre en plein dans un tunnel
La faim, la putain, se cramponne aux nuages en débandade
Et fiente des batailles en tas puants de morts
Fais comme elle, fais ton métier…

“Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre?”

Oui, nous le sommes, nous le sommes
Tous les boucs émissaires ont crevé dans ce désert
Entends les sonnailles de ce troupeau galeux
Tomsk Tchéliabinsk Kainsk Obi Taïchet Verkné Oudinsk Kourgane Samara Pensa-Touloune
La mort en Mandchourie
Est notre débarcadère est notre dernier repaire
Ce voyage est terrible
Hier matin
Ivan Oulitch avait les cheveux blancs
Et Kolia Nicolaï Ivanovitch se ronge les doigts depuis quinze jours…
Fais comme elles la Mort la Famine fais ton métier
Ça coûte cent sous, en transsibérien, ça coûte cent roubles
Enfièvre les banquettes et rougeoie sous la table
Le diable est au piano
Ses doigts noueux excitent toutes les femmes
La Nature
Les Gouges
Fais ton métier
Jusqu’à Kharbine…

“Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre?”

Non mais… fiche-moi la paix… laisse-moi tranquille
Tu as les hanches angulaires
Ton ventre est aigre et tu as la chaude-pisse
C’est tout ce que Paris a mis dans ton giron
C’est aussi un peu d’âme… car tu es malheureuse
J’ai pitié j’ai pitié viens vers moi sur mon cœur
Les roues sont les moulins à vent du pays de Cocagne
Et les moulins à vent sont les béquilles qu’un mendiant fait tournoyer
Nous sommes les culs-de-jatte de l’espace
Nous roulons sur nos quatre plaies
On nous a rogné les ailes
Les ailes de nos sept péchés
Et tous les trains sont les bilboquets du diable
Basse-cour
Le monde moderne
La vitesse n’y peut mais
Le monde moderne
Les lointains sont par trop loin
Et au bout du voyage c’est terrible d’être un homme avec une femme…

“Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre?”

J’ai pitié j’ai pitié viens vers moi je vais te conter une histoire
Viens dans mon lit
Viens sur mon cœur
Je vais te conter une histoire…
Oh viens! viens!

Aux Fidji règne l’éternel printemps
La paresse
L’amour pâme les couples dans l’herbe haute et la chaude syphilis rôde sous les bananiers
Viens dans les îles perdues du Pacifique!
Elles ont nom du Phénix, des Marquises
Bornéo et Java
Et Célèbes a la forme d’un chat.

Nous ne pouvons pas aller au Japon
Viens au Mexique!
Sur ses hauts plateaux les tulipiers fleurissent
Les lianes tentaculaires sont la chevelure du soleil
On dirait la palette et les pinceaux d’un peintre
Des couleurs étourdissantes comme des gongs,
Rousseau y a été
Il y a ébloui sa vie
C’est le pays des oiseaux
L’oiseau du paradis, l’oiseau-lyre
Le toucan, l’oiseau moqueur
Et le colibri niche au cœur des lys noirs
Viens!
Nous nous aimerons dans les ruines majestueuses d’un temple aztèque
Tu seras mon idole
Une idole bariolée enfantine un peu laide et bizarrement étrange
Oh viens!

Si tu veux nous irons en aéroplane et nous survolerons le pays des mille lacs,
Les nuits y sont démesurément longues
L’ancêtre préhistorique aura peur de mon moteur
J’atterrirai
Et je construirai un hangar pour mon avion avec les os fossiles de mammouth
Le feu primitif réchauffera notre pauvre amour
Samowar
Et nous nous aimerons bien bourgeoisement près du pôle
Oh viens!

Jeanne Jeannette Ninette nini ninon nichon
Mimi mamour ma poupoule mon Pérou
Dodo dondon
Carotte ma crotte
Chouchou p’tit-cœur
Cocotte
Chérie p’tite chèvre
Mon p’tit-péché mignon
Concon
Coucou
Elle dort.

Elle dort
Et de toutes les heures du monde elle n’en a pas gobé une seule
Tous les visages entrevus dans les gares
Toutes les horloges
L’heure de Paris l’heure de Berlin l’heure de Saint-Pétersbourg et l’heure de toutes les gares
Et à Oufa, le visage ensanglanté du canonnier
Et le cadran bêtement lumineux de Grodno
Et l’avance perpétuelle du train
Tous les matins on met les montres à l’heure
Le train avance et le soleil retarde
Rien n’y fait, j’entends les cloches sonores
Le gros bourdon de Notre-Dame
La cloche aigrelette du Louvre qui sonna la Barthélemy
Les carillons rouillés de Bruges-la-Morte
Les sonneries électriques de la bibliothèque de New-York
Les campanes de Venise
Et les cloches de Moscou, l’horloge de la Porte-Rouge qui me comptait les heures quand j’étais dans un bureau
Et mes souvenirs
Le train tonne sur les plaques tournantes
Le train roule
Un gramophone grasseye une marche tzigane
Et le monde, comme l’horloge du quartier juif de Prague, tourne éperdument à rebours.

Effeuille la rose des vents
Voici que bruissent les orages déchaînés
Les trains roulent en tourbillon sur les réseaux enchevêtrés
Bilboquets diaboliques
Il y a des trains qui ne se rencontrent jamais
D’autres se perdent en route
Les chefs de gare jouent aux échecs
Tric-trac
Billard
Caramboles
Paraboles
La voie ferrée est une nouvelle géométrie
Syracuse
Archimède
Et les soldats qui l’égorgèrent
Et les galères
Et les vaisseaux
Et les engins prodigieux qu’il inventa
Et toutes les tueries
L’histoire antique
L’histoire moderne
Les tourbillons
Les naufrages
Même celui du Titanic que j’ai lu dans le journal
Autant d’images-associations que je ne peux pas développer dans mes vers
Car je suis encore fort mauvais poète
Car l’univers me déborde
Car j’ai négligé de m’assurer contre les accidents de chemin de fer
Car je ne sais pas aller jusqu’au bout
Et j’ai peur.

J’ai peur
Je ne sais pas aller jusqu’au bout
Comme mon ami Chagall je pourrais faire une série de tableaux déments
Mais je n’ai pas pris de notes en voyage
“Pardonnez-moi mon ignorance
“Pardonnez-moi de ne plus connaître l’ancien jeu des vers”
Comme dit Guillaume Apollinaire
Tout ce qui concerne la guerre on peut le lire dans les Mémoires de Kouropatkine
Ou dans les journaux japonais qui sont aussi cruellement illustrés
À quoi bon me documenter
Je m’abandonne
Aux sursauts de ma mémoire…

À partir d’Irkoutsk le voyage devint beaucoup trop lent
Beaucoup trop long
Nous étions dans le premier train qui contournait le lac Baïkal
On avait orné la locomotive de drapeaux et de lampions
Et nous avions quitté la gare aux accents tristes de l’hymne au Tzar.
Si j’étais peintre je déverserais beaucoup de rouge, beaucoup de jaune sur la fin de ce voyage
Car je crois bien que nous étions tous un peu fous
Et qu’un délire immense ensanglantait les faces énervées de mes compagnons de voyage.
Comme nous approchions de la Mongolie
Qui ronflait comme un incendie
Le train avait ralenti son allure
Et je percevais dans le grincement perpétuel des roues
Les accents fous et les sanglots
D’une éternelle liturgie

J’ai vu
J’ai vu les trains silencieux les trains noirs qui revenaient de l’Extrême-Orient et qui passaient en fantômes
Et mon œil, comme le fanal d’arrière, court encore derrière ces trains
A Talga 100.000 blessés agonisaient faute de soins
J’ai visité les hôpitaux de Krasnoïarsk
Et à Khilok nous avons croisé un long convoi de soldats fous
J’ai vu, dans les lazarets, des plaies béantes, des blessures qui saignaient à pleines orgues
Et les membres amputés dansaient autour ou s’envolaient dans l’air rauque
L’incendie était sur toutes les faces, dans tous les cœurs
Des doigts idiots tambourinaient sur toutes les vitres
Et sous la pression de la peur, les regards crevaient comme des abcès

Dans toutes les gares on brûlait tous les wagons
Et j’ai vu
J’ai vu des trains de 60 locomotives qui s’enfuyaient à toute vapeur pourchassées par les horizons en rut et des bandes de corbeaux qui s’envolaient désespérément après
Disparaître
Dans la direction de Port-Arthur.

À Tchita nous eûmes quelques jours de répit
Arrêt de cinq jours vu l’encombrement de la voie
Nous le passâmes chez Monsieur Iankéléwitch qui voulait me donner sa fille unique en mariage
Puis le train repartit.
Maintenant c’était moi qui avais pris place au piano et j’avais mal aux dents
Je revois quand je veux cet intérieur si calme, le magasin du père et les yeux de la fille qui venait le soir dans mon lit
Moussorgsky
Et les lieder de Hugo Wolf
Et les sables du Gobi
Et à Khaïlar une caravane de chameaux blancs
Je crois bien que j’étais ivre durant plus de 500 kilomètres
Mais j’étais au piano et c’est tout ce que je vis
Quand on voyage on devrait fermer les yeux
Dormir
J’aurais tant voulu dormir
Je reconnais tous les pays les yeux fermés à leur odeur
Et je reconnais tous les trains au bruit qu’ils font
Les trains d’Europe sont à quatre temps tandis que ceux d’Asie sont à cinq ou sept temps
D’autres vont en sourdine, sont des berceuses
Et il y en a qui dans le bruit monotone des roues me rappellent la prose lourde de Maeterlinck
J’ai déchiffré tous les textes confus des roues et j’ai rassemblé les éléments épars d’une violente beauté
Que je possède
Et qui me force.

Tsitsika et Kharbine
Je ne vais pas plus loin
C’est la dernière station
Je débarquai à Kharbine comme on venait de mettre le feu aux bureaux de la Croix-Rouge.

Ô Paris
Grand foyer chaleureux avec les tisons entrecroisés de tes rues
et tes vieilles maisons qui se penchent au-dessus et se réchauffent
Comme des aïeules
Et voici des affiches, du rouge du vert multicolores comme mon passé bref du jaune
Jaune la fière couleur des romans de la France à l’étranger.

J’aime me frotter dans les grandes villes aux autobus en marche
Ceux de la ligne Saint-Germain-Montmartre m’emportent à l’assaut de la Butte
Les moteurs beuglent comme les taureaux d’or
Les vaches du crépuscule broutent le Sacré-Cœur
Ô Paris
Gare centrale débarcadère des volontés carrefour des inquiétudes
Seuls les marchands de couleur ont encore un peu de lumière sur leur porte
La Compagnie Internationale des Wagons-Lits et des Grands Express Européens m’a envoyé son prospectus
C’est la plus belle église du monde
J’ai des amis qui m’entourent comme des garde-fous
Ils ont peur quand je pars que je ne revienne plus
Toutes les femmes que j’ai rencontrées se dressent aux horizons
Avec les gestes piteux et les regards tristes des sémaphores sous la pluie
Bella, Agnès, Catherine et la mère de mon fils en Italie
Et celle, la mère de mon amour en Amérique
Il y a des cris de sirène qui me déchirent l’âme
Là-bas en Mandchourie un ventre tressaille encore comme dans un accouchement
Je voudrais
Je voudrais n’avoir jamais fait mes voyages
Ce soir un grand amour me tourmente
Et malgré moi je pense à la petite Jehanne de France.
C’est par un soir de tristesse que j’ai écrit ce poème en son honneur

Jeanne
La petite prostituée
Je suis triste je suis triste
J’irai au Lapin Agile me ressouvenir de ma jeunesse perdue
Et boire des petits verres
Puis je rentrerai seul

Paris

Ville de la Tour unique du grand Gibet et de la Roue.

Paris, 1913

 
Séance 1 : la page de couverture 
 
Séance 2 : 
 
Malgré son titre, Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France de Blaise Cendrars, est un poème en vers libres, et non pas en prose.  Ecrit en 1913, le long « poème-objet » est inspiré d’une aventure de jeunesse réelle : à 16 ans, Cendrars a fait un grand voyage de Russie en  Mandchourie. La part autobiographique de ce  poème  est très perceptible dans ses 23 premiers vers
 
La situation d'énonciation  :
Les repères autobiographiques sont nombreux dans ce début de poème. La première personne du singulier est mise en valeur, notamment dans les premiers vers, avec la reprise de « j’étais » et « j’avais » . On apprend que le poète est un adolescent de 16 ans.
 
Le poète nous entraîne dans un voyage qui semble réaliste. En effet, on peut mettre en évidence des indications temporelles avec le CC de temps "un vendredi matin" "décembre". De plus, on relève des références géographiques réelles "Kharbine". Par ailleurs, le champ lexical du train "coupés, express" invite le lecteur à voyager avec le poète. Le récit nous fait entendre de nombreuses évocations de sons : "sifflement". ces notations créent un effet de réel intéressant car elles participent de l'impression du vécu.
le poète donne une vision précise de ces scènes de voyage en retraçant des épisodes anecdotiques tels que la perte du bouton ou la couleur bleue des lunettes de l'inconnu. De nombreux détails viennent rendre ce voyage réaliste.
 
séance 3 : une déclaration d'amour
 

Structure et situation d'énonciation

le poème est composé de 5 quatrains en vers libres. C’est le poète qui s’exprime à la 1ère personne du singulier comme le montre le pronom personnel « je pense ».

la disposition du poème montre sa situation particulière au sein du récit.

 

Strophe 1 :  pensée à sa maitresse les circonstances d’une rencontre

S2 : un portrait antithétique

S3 : une femme farouche mais une douce enfant

S4 : une déclaration à la muse fragile

S5 : la fin d’un rêve, la perte de son inspiration

hypothèses de lecture :

Un poème d’amour

un éloge à la femme aimée

 

 

 


Date de création : 07/10/2018 º 08:51
Dernière modification : 08/10/2018 º 21:07
Catégorie : Troisièmes C
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Dernières nouvelles

LE NOUVEAU LYCEE 

 

 

1. La grille horaire de la nouvelle classe de seconde générale et technologique (mise en œuvre à partir de septembre 2019) :
                                                    

 

ENSEIGNEMENTS Horaires élèves
   
Enseignements communs  
Français 4 H
Histoire-géographie 3 H
Langue vivante A et Langue vivante B (1) (a) (b) 5 H 30
Sciences économiques et sociales 4 H
Physique-chimie 3 H
Sciences. de la vie et de la Terre 1 H 30
Education physique et sportive 2 H
Enseignement moral et civique  0 H 30
Sciences numériques 1 H
 Mathématiques 4 H
Accompagnement personnalisé (c)  
Education au choix de l'orientation : 54 H/an
Heures de vie de classe 10 H/an
   
Enseignements optionnels  
   
1) Un enseignement général au choix parmi :  
Langue et culture de l'Antiquité : latin (e) 3 H
Langue et culture de l'Antiquité : grec (e) 3 H
Langue vivante C (a) (b) 3 H

Arts (au choix : arts plastiques ou cinéma-audiovisuel ou danse ou histoire des arts ou musique ou théâtre) :

3 H
Education physique et sportive 3 H
Arts du cirque 6 H
Ecologie-agronomie-territoires-développement durable (d) 3 H
   
2) Un enseignement technologique au choix  parmi :  
Sante et social 1 H 30
Biotechnologies 1 H 30
Sciences et laboratoire 1 H 30
Sciences de l'ingénieur  1 H 30
Créations et innovations technologiques 1 H 30 
Création et culture design 6 H
Hippologie et équitation (d) 3 H
Pratiques sociales et culturelles (d) 3 H
Pratiques professionnelles (d) 3 H
   
Atelier artistique :  72 H/ an
   

(1) Enveloppe globalisée

(a) La LVA ou B peut être régionale

(b) Enseignement auquel peut s'ajouter une heure avec un assistant de langue

(c) Volume horaire déterminé selon les besoins de l'élève

(d) Enseignement assuré uniquement dans les lycées généraux et technologiques agricoles

(e) Les enseignements optionnels de Langue et culture de l'Antiquité latin et grec peuvent être choisis en plus des enseignements optionnels choisis par ailleurs

Quelques observations :

  1. Cette grille confirme la disparition des enseignements de détermination en tant que tels. De ce fait, certains d'entre eux apparaissent désormais en tant que faisant partie des enseignements communs (les SES), d'autres en tant qu'enseignements optionnels au choix (c'est le cas de l'ensemble des enseignements technologiques).
     
  2. On ne manquera pas d'être surpris par la disparition de l'enseignement d'économie et gestion en seconde GT, alors que cet enseignement et la série STMG sont maintenus en première et terminale ainsi qu'on peut le voir dans les grilles d'horaires de ces deux autres niveaux du lycée. Explication la plus probable : on se dirigerait vers un programme de SES en seconde qui intégrerait les deux , et supposerait une collaboration des professeurs des deux disciplines. Certains pensent qu'il a aurait un simple oubli qui ne va pas tarder à être corrigé. Nous n'y croyons guère à ce stade de l'élaboration des textes. Une réplique des professeurs de sciences économiques et sociales - qui sont majoritaires à y voir une dénaturation de leur enseignement - est promise. C'est là un aspect très sensible de cette réforme. Les choses pourraient donc bouger dans les semaines qui viennent.
     
  3. Il y a un autre grand absent dans cette grille horaire : l'enseignement des "Sciences et technologies de l'hôtellerie et de la restauration" (STHR). Cela s'explique par le fait que cette filière technologique est dite "spécifique", ce qui signifie qu'elle commence par une classe de seconde technologique pré spécialisée. Ce principe est maintenu : il y aura encore des "secondes technologiques spécifiques STHR". Le projet de grille horaire figure en annexe du projet d'arrêté. Il en ira très probablement de même pour l'actuelle "seconde technologique spécifique Techniques de la musique et de la danse", dont par contre la future grille horaire n'est pas annexée à ce projet d'arrêté. Cela viendra sans doute ultérieurement.
     
  4. On ne parle plus de LV1/2/3 mais de LVA/B/C. Ce n'est pas un changement majeur, mais c'est à souligner
     
  5. Il est annoncé par l'article 5 de ce projet d'arrêté, et dans cette grille horaire, qu'en ce qui concerne les heures dévolues à l'accompagnement personnalisé, le volume horaire sera "déterminé selon les besoins de l'élève". Toujours dans l'article 5, il est précisé que "l' AP en classe de seconde est destiné à améliorer les compétences scolaires des élèves dans la maîtrise écrite et orale de la langue française et en mathématiques". Cela s'ajoute donc aux 54 heures annuelles spécifiquement dévolues à l' "éducation au choix de l'orientation". Pour le financement de l'AP, l'article 4 du projet de décret dit qu' " une enveloppe de 12 h par semaine et par division est laissée à la disposition des établissements (...). Son utilisation fait l'objet d'une consultation du Conseil pédagogique"..

 

2. La grille horaire de la nouvelle classe de première et terminale générale (mise en œuvre en septembre 2019 pour celle de classe de première, en septembre 2020 pour celle de classe terminale) :

 

 

Enseignements communs Première Terminale
     
 Philosophie   4 H 
 Français  4 H  
 Histoire-géographie  3 H  3 H
 Langue vivante A et B (enveloppe horaire globalisée) (1)  4 H 30  4 H
 Education physique et sportive  2 H  2 H
 Enseignement scientifique  2 H  2 H
 Enseignement moral et civique  0 H 30  0 H 30
 Heures de vie de classe  10 H/an  10 H/an
     
 Enseignements de spécialité 
(trois au choix en première, deux (3) en terminale)
   
     
 Arts (2)   4 H  6 H
 Histoire, géographie, géopolitique et sciences politiques  4 H  6 H
 Humanités, littérature et philosophie  4 H  6 H
 Langue et littérature étrangère  4 H  6 H
 Mathématiques  4 H  6 H
 Numérique et sciences informatiques  4 H  6 H
 Physique-chimie  4 H  6 H
 Sciences de la vie et de la Terre  4 H  6 H
 Biologie-écologie (3)   4 H  6 H
 Sciences de l'ingénieur   4 H  6 H
 Sciences économiques et sociales   4 H  6 H
     
 Accompagnement personnalisé (4)      
 Education au choix de l'orientation  54 H/an  54 H/an
 Heures de vie de classe   10 H/an  10 H/an
     
 Enseignements optionnels
1 enseignement parmi (en première et terminale)
   
     
Langue vivante  3 H 3 H
Langue et civilisation de l'Antiquité : latin  3 H 3 H
Langue et civilisation de l'Antiquité : grec 3 H 3 H
Education physique et sportive 3 H 3 H
Arts (2)  3 H 3 H
Hippologie et équitation (3) 3 H 3 H
Agronomie-économie-territoires (3) 3 H 3 H
     
 1 enseignement parmi (uniquement en terminale) (5) :    
     
Mathématiques complémentaires (6)    3 H
Mathématiques expertes (7)     3 H
Droit et grands enjeux du monde contemporain    3 H
     

(1) Enveloppe globalisée

(2) Au choix, et selon l'offre de l'établissement : arts plastiques ou cinéma-audiovisuel ou danse ou histoire des arts ou musique ou théâtre

(3) Uniquement dans les lycées relevant du Ministère de l'agriculture

(4) Volume horaire déterminé selon les besoins des élèves

(5) Peut se cumuler avec une option du groupe précédent

(6) Pour les élèves ne choisissant pas en terminale la spécialité mathématiques

(7) Pour des élèves ayant choisi en terminale la spécialité mathématiques

  

Quelques observations :

  1. Le choix des deux enseignements de spécialité de classe terminale ne peut se faire que parmi les trois enseignements de spécialité suivis en classe de première. Pour l'examen du baccalauréat, ils donnent lieu à deux épreuves écrites à évaluation externe, passées au printemps, et dont les résultats seront donc pris en compte dans le dossier de candidature en vue du passage dans l'enseignement supérieur. Après ces deux épreuves écrites du baccalauréat, les professeurs des deux enseignements concernés gardent leurs élèves sur les mêmes emplois du temps afin de les préparer à l'épreuve de "grand oral", fondée sur ces deux enseignements.
     
  2. Pour l'accompagnement personnalisé (hors "éducation au choix d'éducation" qui fait l'objet de 54 heures annuelles spécifiques), chaque établissement reçoit une enveloppe globale de 12 heures par semaine et par division. Son usage est défini au sein de l'établissement.
     
  3. La philosophie fait une entrée remarquée en classe de première générale, sous forme d'un enseignement de spécialité mixte puisque combinant "humanités, littérature et philosophie". Il pourra être pris en charge soit par un seul enseignant, soit par une équipe pluridisciplinaire
     
  4. L'enseignement de spécialité "numérique et sciences informatiques" ne correspondant à aucune spécialité actuelle d'enseignement, le recrutement des enseignants qui en seront chargés se fera localement, avec l'aide éventuelle des corps d'inspection. Ce pourra être un seul professeur ou une équipe pluridisciplinaire.
     
  5. On est fort surpris de voir que l'enseignement des "sciences politiques", qui faisait jusque là partie des programmes de "sciences économiques et sociales" (aussi bien dans le programme tronc commun, que dans celui de l'enseignement de spécialité de "sciences sociales et politiques"), soit désormais confié aux professeurs d'histoire-géographie. Il y a manifestement là une preuve de plus de la volonté ministérielle de recentrer l'enseignement des "sciences économiques et sociales" vers une sorte de "noyau dur" fait principalement des seules "sciences économiques". Cette mesure est à mettre en parallèle avec ce que nous écrivons en commentaire de la grille horaire de classe de seconde concernant la volonté de fusionner les enseignements de SES et d'économie-gestion.

3. La grille horaire des nouvelles classes de premières et terminales technologiques (mise en ouvre en septembre 2019 pour les classes de première, en septembre 2020 pour celles de terminale) : 

 

Contrairement à ce qui a été décidé concernant la voie générale, il n'y a pas de suppression des filières dans la voie technologique.

Dans la grille qui suit figurent une grande partie partie des futures filières technologiques dont on note qu'elles conservent leurs appellations actuelles : STD2A (sciences et technologies du design et des arts appliqués). STHR (sciences et technologies de l'hôtellerie et de la restauration), STI2D (sciences et technologies de l'industrie et du développement durable), STL (sciences et technologies des laboratoires). STMG (sciences et technologies du management et de la gestion), ST2S (sciences et technologies de la santé et du social). Deux autres sont absentes et feront l'objet de textes ultérieurs : les filières STMD (sciences et technologies de la musique et de la danse), et STAV (sciences et technologies de l'agronomie et du vivant), cette dernière filière technologique n'étant proposée que dans les lycées agricoles.

 

Enseignements communs    Première Terminale
     
 Français  3 H  
 Philosophie     2 H
 Histoire-géographie  1 H 30  1 H 30
 Enseignement moral et civique  0 H 30  0 H 30
 Langues vivantes A et B  (1)   3 H  3 H
 Enseignement technologique en langue vivante (2)  1 H  1 H
 Education physique et sportive   3 H  3 H
     
 Accompagnement personnalisé (3)    
     
 Education au choix de l'orientation  54 H/an  54 H/an
 Heures de vie de classe  10 H/an  10 H/an
     
 Enseignements de spécialités (4)    
     
 STD2A    
Physique-chimie 2 H  
Outils et langages numériques 2 H  
Design et métiers d'art  14 H  
Analyse et méthodes en design   9 H
Conception et création en design et métiers d'art    9 H
Enseignement optionnel au choix du candidat (5)  3 H 3 H
     

STHR

   
Enseignement scientifique/alimentation-environnement  (ESAE) 3 H  
Sciences et technologies culinaires et des services  (STCS) 10 H  
ESAE + SCTS   13 H
Economie et gestion hôtelière 5 H 5 H
 Enseignement optionnel au choix du candidat (5)  3 H 3 H
     
 STI2D    
 Innovation technologique  3 H  
 Ingénierie et développement durable  9 H  
 Ingénierie, innovation et développement durable (6)     12 H
 Physique-chimie et mathématiques   6 H  6 H
 Enseignement optionnel au choix du candidat (5)   3 H  3 H
     
 STL    
 Physique-chimie et mathématiques  5 H  5 H
 Biochimie-biologie  4 H  
Biotechnologie ou Sciences physiques et chimiques en et chimiques en laboratoire (7)     13 H
 Enseignement optionnel au choix du candidat (5)   3 H  3 H
     
 STMG    
 Sciences et gestion du numérique   7 H  
 Management    4 H  
Management, sciences de gestion et numérique (8)    10 H
Droit et économie 4 H 4 H
Enseignement optionnel au choix (5)  3 H 3 H
     
STI2S    
Physique-chimie pour la santé 3 H  
Biologie et physiopathologie 5 H  
Chimie-biologie et physiopathologie humaines   8 H
Sciences et techniques sanitaires et sociales 7 H 8 H
Enseignement optionnel au choix (5) 3 H 3 H
     
Atelier artistique (9)  72 H/an  72 H/an
     

(1) Horaire globalisé

(2) L'enseignement technologique de langue vivante A est pris en charge conjointement par un enseignant d'une discipline technologique, et un enseignant de langue vivante

(3) Volume horaire déterminé selon les besoins des élèves

(4) Les enseignements de spécialités sont spécifiques à chaque filière et sous filière

(5) Au choix de l'élève, et selon l'offre de l'établissement : arts (voir liste dans les grilles horaires précédentes) ou éducation physique et sportive ou langue vivante C (uniquement pour les élèves de la filière STHR)

(6) En STI2D, un enseignement spécifique parmi : architecture et construction; énergies et environnement; innovation technologique et éco-conception; systèmes d'information et numérique

(7) En STL : selon la spécialité choisie par l'élève ("physique et chimie en laboratoire" ou "biotechnologies")

(8) En STMG, un enseignement spécifique parmi : gestion et finance; mercatique (marketing); systèmes d'information de gestion

(9) Selon l'offre de l'établissement, peut être proposé pour toutes les séries technologiques

 

 Quelques observations :

  1. Si toutes les séries technologiques conservent leurs appellations actuelles, plusieurs d'entre elles voient leurs sous spécialités évoluer : la filière STI2D est subdivisée en "architecture et construction"; "énergies et environnement"; "innovation technologique et éco-conception"; "systèmes d'information et numérique"; la filière STMG est subdivisée en "gestion et finance";" mercatique" (marketing); "système d'information de gestion"; la filière STL est subdivisée en "biotechnologies" et "sciences physiques et chimiques en laboratoire" 
     
  2. En voie technologique, l'accompagnement personnalisé n'a pas le même objectif que dans la voie générale. A l'article 4 du projet d'arrêté concernant la voie technologique, il est écrit que "l'AP est destiné à soutenir la capacité d'apprendre et de progresser des élèves, notamment dans leur travail personnel, à amélorer leur compétences et à contribuer à la construction de leur autonomie intellectuelle. En classe terminale, l'AP prend appui prioritairement sur les enseignements de spécialité propres à la série".
     
  3. Comme pour la voie générale, "une enveloppe horaire est laissée à la disposition de l'établissement" (principalement pour la mise en œuvre de l'AP). Il est précisé dans l'article 7 du projet d'arrêté qu' "elle est calculée en divisant le nombre d'élèves prévus au sein de l'établissement à la rentrée dans les classes de première et de terminale des séries technologiques par 29 et en le multipliant par : sept pour la série STMG; dix pour la série ST2S; quatorze pour les séries STD2A, STI2D, STL et STHR"

4. L'article 9 ajoute que "les élèves volontaires peuvent bénéficier de stages de remise à niveau pour éviter un redoublement" ainsi que "de stage passerelles lors des changements de voie d'orientation"
 

5. Disparition très surprenante, en filière STMG, de la spécialité "Communication/ressources humaines". Simple oubli des rédacteurs du projet d'arrêté ou volonté délibérée ? A suivre.

 

Bruno MAGLIULO

Inspecteur d'académie honoraire


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